L’évolution de la BPCO est émaillée de plusieurs complications, pouvant être respiratoires avec déclin de la fonction respiratoire pouvant nécessiter une oxygénothérapie à domicile, cardiaques, vasculaires (embolie pulmonaire) ou néoplasiques. Le décès peut être lié à une cause sans liens avec la maladie respiratoire. Le but de travail est d’analyser l’évolution de la fonction respiratoire des patients suivi pour BPCO durant trois ans. Préciser le devenir de ces patients.
Étude prospective de 200 patients suivi durant ans à la consultation de pneumologie de L’EPH bde Rouiba. Les patients étaient revus chaque mois avec une plethysmographie réalisée chaque année.
L’âge moyen de ces patients est de 62,24 ans ±14 ans, suivi durant une moyenne de 3,2 ans. Vingt-quatre pour cent sont au stade bénin, 35 % modérées, 31 % sévéres et 10 % très sévéres dont 7 sont sous oxygénothérapie à longue durée, le déclin qui s’est vu chez 61 % de ces malades est compris entre 48 et 200mL avec une moyenne de 60,65mL. Cinq pour cent ont vu leur fonction respiratoire légèrement améliorée. Les patients qui ont présenté un déclin de leur VEMS ont présenté plus d’exacerbations et de recours aux urgences (2,9 contre 2,1). Six patients décédés parmi les 200 cas (un pour tuberculose intestinale sur infection VIH), 4 décompensations respiratoires fatales dont deux étaient sous oxygénothérapie à longue durée et un infarctus du myocarde. Trois patients ont présentaient un cancer bronchique actuellement sous chimiothérapie palliative. Un patient à présenté une néoplasie du larynx opéré et en bonne évolution. Quarante pour cent présentent une atteinte cardio-vasculaire type HTA, insuffisance coronarienne, troubles du rythme.
Le déclin du VEMS sur trois ans est proche dans cette série du déclin physiologique chez le sujet âgé d’ou la BPCO peut se stabiliser pour des périodes assez importantes (trois ans et plus). La poursuite du tabagisme est fortement liée au déclin du VEMS d’où l’intérêt du sevrage. Si les patients ne décèdent pas de leur insuffisance respiratoire, le cancer bronchique est une cause assez fréquente de décès ainsi que l’atteinte cardiovasculaire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.